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LA SITTELLE ET LE CHEVREUIL; ICI, DANS LE NORD

Updated: Apr 9, 2023


Par : Norman Guertin





C’est bien elle, cet oiseau ailé.

Oui, c’est elle.

La belle sittelle,

Capable dans sa ruse et son vol,

Capable dans l’inverse et le camouflage,

Griffonne et griffonne,

À l’envers dans ta recherche de bébites.

Tu es si belle, sittelle!


Aucun chevreuil ce matin.

Aucun!

Nul panache,

Nuls sabots,

Marchant autour des flots, ici, au Nord.

Nulle part, ces cervidés.

Nulle part pour être vu.


Mais voilà!

Un bruit—non, des bruits!

Des feuilles sèches qui se divisent.

Feuilles mortes qui s’écrasent.

Plusieurs craquements cassants.

C’est bien lui; le gros mâle à douze pointes,

Qui marche sur ces grosses pointes,

Au sol feuillu, sous ses sabots pointus.


J’les entend; j’les perçoit—ces sabots-là!

En moi, c’est une certitude!

Tu m’appartiens, j’me dis,

Arbalète visée en proximité.

Je vois ta tête de bois; je t’imagine venir.

Ah! Ce n’est même pas toi, après tout!

C’est une tromperie, au lieu.























La perfide de la sittelle se révèle,

Griffes accrochées aux écorces de bouleaux,

Qui griffonnent et griffonnent sur son beau papier fripé.

Quelle perfidie; même, quelle niaiserie!

Les contacts bruyants, les sons craquants—déchirants.

Feuilles qui s’écrasent et s’écrasent?

Mais non! Pas du tout!


Ce sont deux sons de hautes similarités,

Deux sons presque pareils,

Quasiment identiques, ces derniers,

Même à l’ouïe fine du chasseur de gros gibier.

Oh, gentille sittelle; oh, bel oiseau innocent.

Te voilà créature ailée et être vivant formidable.

Te voici, avec moi—seul.


Ici, dans ta tromperie.

Quelle belle visite, de ta part!

Tu m’as eu, la courte.

Tu m’as vraiment eu.

Tu m’as trompé, p’tite sittelle.

À la lueur de ce jour matinal,

J’te voyais comme chevreuil.


Je n’aurais jamais pensé, belle sittelle,

Qu’une p’tite comme toi,

Pourrait m’y mettre à l’effroi.

Que t’aurais pu tellement me frissonner,

Et m’y mettre aux aguets,

Pour tout entendre.

T’en fais du bruit, toi; t’en fais en maudit.


À l’envers, comme ça,

Marchant avec ta tête visant sud,

Acrobate de tous les acrobates ailés.

Agriffé à cette écorce de bouleau,

Émettant ses mêmes couleurs de tons de terre,

Tu trompas clairement,

Ce chasseur toujours aux aguets.


Nul chevreuil à cette lueur,

Pas d’cerf; rien du tout,

À l’exception de plusieurs mémoires,

De l’imagerie cervicale,

De l’imagerie de la sittelle acrobatique à l’envers,

Cachée dans les couleurs qui la font disparaître en elles, Presqu’entièrement, à part de cela!


Où est-elle, cette belle créature de Dieu?

Où est-elle, la merveilleuse sittelle?

Allez donc voir!


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