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VOYAGE DANS LE BLANC

Updated: Jun 15, 2023

Par : Norman Guertin


Ce vent doux du nord canadien m’approche,

Frôle à travers le casque qui m’enveloppe la caboche.

Les courants pénètrent ses deux bouches d’aération,

Frôle et frôle, tant que nous sommes en pleine action.

Ça pèle ces vides de chapellerie; le tout de mon visage.

L’éventail de mes traits faciaux—yeux, nez, joues, bouche.

Toutes fissures y permettent accès—ainsi que des sorties.

L’air vicié pénétrant le couvre-chef, s’y dégage vite à l’oubli.

Ça circule et s’évanouie de ce gros casque encombrant.

Le flux me touche le cœur—me le touche perpétuellement.

Transport de gaz atmosphérique en promenade nordique,

Transferts frôlant qui m'fait réfléchir—spéculer profondément.

C’est toé, cet air-là; je l’sais que c’est toi, moi!

Tu n’peux pas m’tromper, grand frère; non—pas même toi!

Ah ouais; tu marches souvent à mes côtés comme ça.

J’te vois; j’te ressens dans ma proximité—tu es toute là!

Ton haleine fraiche et froide me frisonne fort l’épine dorsale.

Ouais! Ta présence, super évidente lorsque tu y es.

L’esprit, sais-tu, peut devenir le gros fantôme en machine à neige.

Union entre spirituelle et corps; opérations cruelles en pièges.

S’y mettre en réflexions de mémoires; c’est le mystique de l’âme.

Naturel, cela; nous avons tous l’énorme tendance d’y jeter blâme.

Accuser quoi que ça soit pour dévier ce démon ci-haut mentionné.

C’est juste ma façon de te voir, grand frère—pas plus que ça!



Tu es moi; et moi—toi. Ensemble, nous avons fait nos lits.

Ça paraît qu’on y est pour le long terme; et, j’espère que oui.

Cet état risqué de contemplation; de sérénité entière—suprême.

C’est là, en machine, où je tente plonger en béatitude extrême.

Quel danger de nager ce bonheur quasiment parfait—péril virtuel!

Je l’ai trop vu, ce nirvana-là; en fait, moi aussi, j’ai failli voir ma propre fin!

En moi, tu y es; et en toi, je le suis—Peter Frampton prend vie!

Te souviens-tu Rhéal? —on se disait ça sous l’influence d’eau de vie.

On se connait, nous deux; ah ouais, on se connait à l’envers!

Intérieurement—icitte, ben creux dans cette affaire.

Main gauche doigtant ma bedaine,

L’autre, par-dessus le bisou gauche.

Tu m’as répondu, garçon d'honneur; humain fragile—gigantesque ami.

Tu viendras voyager; nous rejoindre en machine—jaser, pi…

Tous ces apéros vers la seizième heure—notre répertoire quotidien.

Valeurs en boisson alimentaire, amitié, famille, repos—notre refrain.

Tu y seras, frère; ici en esprit—icitte, en moi. Ça m’excite en maudit!

Ce n’est pas fini, notre affaire amicale, après tout! —pas de loin!

Tu partageras ton don intellectuel d’humour durant nos cinq jours.

Tes bons neveux, tes gentils enfants, et moé—on t’attendra toujours.

Raconte-nous tes grandes aventures avec toutes tes amplifications.

Déforme-les, celles-là; donnes-y de ton meilleur, Rhéal—ACTION!

Tu me feras rigoler en masse, frérot—gonfle ça! J’sais que je vais rire!

Fils, neveux, et moi inclus; on t’en prie, comme d’habitude—amuses nous!

Imbibé dans cet air qui frémis dans le gros casque d’hiver,

Je t’admire amplement, Rhéal-André—en titi, super frère!

Ta façon de plaisanter la vraie affaire; amusant—extrêmement beau!

Tu es vraiment surdoué lorsque ça vient à raconter tes récits, frérot.

Le narrateur très unique; il n’y en a qu’un de même—ce n’est que toé!

Comme d’la crème, je t’aime; ouais! —soixante-douze bols pleins!

Viens donc me toucher avec ta belle fraicheur transportée,

Ces courants nordiques, boréals, et rafraichissants—hé!

Ça me rappelle de toi, motoneigiste et copain—oh, les belles mémoires!

Y en a-t-il million? —je n’m’en douterais pas! C’est quasiment une foire!

Certainement, c’est une quantité innombrable; j’en suis tellement sûr.

Une belle richesse sur laquelle nous nous accrocherons éternellement.

Ces coulisses fraîches qui échappent l’air autour de mes traits faciaux.

Ah oui, c’est toé qui me fait contacte; toi qui me larmoies—oh!

Rhéal! —quelle grande bouffée d’air frais et clair, tu es.

J’te vois, quasiment; ton regard inoubliable s’imprime en bref!

Une giclée, une édition non-limitée; très admirable—pas bête, ça.

Pas bête du tout—personne remarquable et renommée.


Règle ton engin, mon ami—règle ça comme un beau chant!

Suis-nous en tournée de sentiers; tu sais que ça sera épatant!

J’les garderai ouverts, ces p’tites bouches de casques à air.

Pour toi, grand camarade; j’les garderai complètement ouverts.

Oh, comme je te reconnais dans ces fines coulisses de casque.

Allons-y, grand motoneigiste; on part, enfin. —viens!
















Sors ta machine en rouges de cadmium purs de ce vieux bâtiment vert.

Son asphalte roulé, souffre en délires; ça protège telle qu’une serre.

Voyons, alors; parts-le, ce beau gros Yamaha à quatre temps.

Cette luge de mille centimètres cubiques qui marque en se traçant.

Voilà le fil de mes pensées; ouais, l’enchaînement de mes idées.

Ça pèses-tu même une plume, un esprit? —viens grand frère, suis-nous.



POÉSIE ET VOYAGE, DÉDIÉ À MON FRÈRE, RHÉAL-ANDRÉ GUERTIN


Å’uvre non-fiction



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